La chaîne sans fin
Claude François

La chaîne sans fin
Claude François
Documentaire
Claude François
Scutenaire comparait Jacques Wergifosse à Rimbaud pour la couleur étonnante de ses poésies et sa liberté d’esprit. Marcel Mariën le traitait d’énorme expérimentateur et Tom Gutt le tenait pour le poète le plus efficace de sa génération. En 1945, il a 17 ans quand il rencontre René Magritte et participe aux activités du groupe. Pourtant, à son avis, le surréalisme est bien mort mais, ajoute-t-il aussitôt, il y aura toujours des surréalistes, penseurs expérimentaux, libres à l’égard des moyens d’expression, capables d’en inventer d’autres, de même que des sentiments nouveaux. Il évoque aussi dans ce film des personnages qu’il a bien connus : René Magritte pendant la période vache et l’homme triste ensuite, que ses travaux forcés allaient rendre célèbre et lui rapporter de plus en plus ; Paul Magritte, le frère, le musicien que quelques-uns portaient aux nues, une explosion d’une telle violence que personne ne l’entendit, selon Jacques Wergifosse ; Paul Nougé, le formidable poète doublé d’un théoricien de la pratique hors pair ; Scutenaire, le grand inscriptionneur qui a sauvé les oeuvres vaches de Magritte ; Van Bruaene, le petit Gérard, Zérar le Bricoleur, un génie dont il semble bien que la modestie soit parfaite ; Mariën, l’autodidacte, celui qui a touché à presque tout ; Tom Gutt, l’ami et l’éditeur, qui est présent tout au long de ce film, comme une rivière souterraine.